- on nous fait reculer dans les tranchées qu’on avait fait le matin. Aussitôt arrive la l’artillerie allemande, tire une rafale d’abus sur le 114ème d’infanterie qui était derrière nous a demi cote sans l’atteindre. Ce fut une section de la 24ème compagnie du 268ème qui fut atteint, qui était couché.Le 114ème continue de battre en retraite toujours en colonne sous le feu allemand. Il traverse nos lignes pour passer derrière nous avec l’artillerie qui tirait toujours et nous nous serrions dans nos tranchées peu profondes. La rafale cesse et on regarde. Quelques morts étaient restés mais l’artillerie n’a obtenue aucun résultat. Elle aurait du détruire ces colonnes par quatre. Parmi les morts il y en avait un de mon escouade qui avait eu peur de l’artillerie. Il dit « je ne veut pas me faire tuer je m’en vais ». Il s’en alla avec les colonnes du 114ème
- mais le premier obus qui est venu était pour lui. Il avait fait a peine vingt mètres et fut tué seul à coté de la section du 114ème. Il s’appelait Lapinière il était marié et avait deux enfants. Il était originaire de Pouligny tour le blanc (Indre). Puis passe un lieutenant d’artillerie du 28ème qui parcourrait la plaine à cheval. Il nous dit d’aller chercher les blessés de la 24ème du 268ème qui était en avant de nous et de les transporter en arrière. Il y en avait un qui avait la jambe coupée ras le genou c’était le cycliste. Il était mécanicien à Loches. Je fus commandé pour aller chercher le dernier. Il était de Perrusson arrondissement de loches Arrivée la le malheureux était pale et blanc et il nous disait « sauvez moi des lignes de feu Je vous serais reconnaissant un jour si je vous revoit » je lui demande s’il voulait une goutte de Rhum pour lui remettre les sangs. Il me dit que ceux qui étaient venus lui en avaient déjà donné.