- 30 Août 1914 Toujours à la même place. Exercices de rampement dans les avoines et nous rentrons dans nos abris.
- 31 Août 1914 Toujours le même emplacement. Repos toute la journée.
- 1 Septembre 1914 Forte canonnade au loin. Pour nous même emplacement et repos.
- 2 Septembre 1914 Forte canonnade puis le soir nous allons faire des tranchées au dessus de Varangéville. Nous regardions des obus allemands qui tombaient sur notre droite tout près des forts en construction. Il y avait un soldat qui était monté dans un prunier qui cueillait des mirabelles, vient tomber un obus tout près de lui ; celui-ci descend du prunier plus vite que le pas sans demander l’argent de son reste,
- et se sauve dans sa tranchée. En voici un autre obus, un peu plus haut qui tombe encore tout près d’un autre soldat qui était sorti de tranché. Le déplacement d’air le roula sur la terre. Il se relève aussitôt il se tape dans les fils qui étaient devant sa tranchée et il se rentre vivement lui aussi. Et malgré la misère que nous éprouvions ça nous faisait rire car on disait que les obus allemand n’était pas dangereux. C’était des obus qui venait de très loin et de petit calibre. Nous retournons à notre emplacement tout près des salines et nous sommes relevés le soir même à huit heures par un régiment colonial puis nous nous dirigeons sur Saint-Nicolas-de-Port. Nous arrivons à minuit à Nancy.
- 3 Septembre 1914 Nous couchons sur le trottoir Boulevard Lebeau. Réveille à quatre heures trente,